Coronavirus : un semi-lockdown pour contenir la deuxième vague

Les mesures prises le 16 octobre et le 23 octobre 2020 n'étant pas suffisantes pour réduire le nombre de contaminations et d'admissions dans les hôpitaux, le 30 octobre 2020, le gouvernement fédéral a pris des mesures supplémentaires : un semi-lockdown. Le cœur du nouvel arrêté ministériel du 1er novembre 2020 est de permettre le moins de contacts physiques possibles entre les personnes, afin de prévenir la propagation du virus et de réduire la pression sur les secteurs des soins de santé.

BEL corona rouge

Les mesures couvrent à la fois le travail et la vie privée, avec des restrictions drastiques des contacts sociaux aux deux niveaux. En ce qui concerne le travail, le télétravail sera obligatoire à partir du 2 novembre, sauf si la nature du travail ou la continuité de l'entreprise le rend impossible. Si le télétravail n'est pas possible, le travailleur doit obtenir un certificat de l'employeur (ou une autre preuve) confirmant la nécessité de sa présence sur le lieu de travail.

Dans ce cas, l'employeur doit également prendre toutes les mesures préventives appropriées, dont la plus importante consiste à assurer la distanciation sociale. En outre, on accorde de plus en plus d'attention à l'importance d'une bonne ventilation. Les mesures de protection collective ont la priorité sur les équipements de protection individuelle (tels que les masques). Une explication détaillée de ces principes se trouve dans le guide générique. Les partenaires sociaux ont mis à jour le guide la semaine dernière, afin que les employeurs puissent prendre les mesures nécessaires en exécution de l’arrêté ministériel.

Ces mesures de prévention appropriées sont élaborées au niveau de l'entreprise, de l'association ou du service et adoptées dans le respect des règles de concertation sociale en vigueur ou, à défaut, en concertation avec les membres du personnel concernés et en concertation avec les services de prévention et de protection au travail.

Le gouvernement a aussi imposé une fermeture générale des entreprises accessibles aux consommateurs qui offrent des biens non-essentiels. Cela s'applique donc à beaucoup de magasins. Elles peuvent poursuivre leurs activités au moyen de livraisons ou d'un système de rendez-vous pour collecter en plein air les biens commandés préalablement.

Toutefois, l’arrêté ministériel fournit une liste des commerces, entreprises et services qui sont "nécessaires à la protection des besoins vitaux de la Nation et des besoins de la population" et qui peuvent donc rester ouverts, à condition que toutes les mesures préventives soient respectées. Cela s'applique aux magasins d'alimentation, aux magasins de fleurs et de plantes, aux magasins de bricolage, etc.

Le secteur culturel et sportif est également soumis à un certain nombre d'exceptions : les bibliothèques, les espaces extérieurs des parcs naturels des infrastructures sportives et les musées en plein air, entre autres, peuvent rester ouverts. Pour les (groupes d')enfants jusqu'à 12 ans, des exceptions supplémentaires sont prévues : ils sont toujours autorisés à visiter des sites culturels, à pratiquer des sports amateurs, à participer à des compétitions ou à des entraînements sportifs (piscines exclues), à aller en camping et à faire d'autres activités, avec un maximum de 50 enfants par groupe.

Comme annoncé précédemment, les activités horeca ne sont en principe pas autorisées. Les cantines d'entreprise sont autorisées à rester ouvertes - tant les cuisines de collectivité que les salles à manger. Toutefois, les règles qui existaient déjà pour la restauration doivent être respectées (distance de 1,5 m entre les groupes, seulement des places assises, maximum 4 personnes par table, le port du masque pour le personnel, pas de service au bar). Il est important de rappeler qu'en principe, les coordonnées d'une personne par table sont également enregistrées. Étant donné que dans certaines situations, il peut s'agir d'une action superflue qui entraîne principalement un travail administratif supplémentaire, l'Unisoc en informera les autorités compétentes. À suivre.

Enfin, tous les niveaux d'enseignement dans tout le pays resteront fermés après les vacances d'automne jusqu'au 13 novembre 2020. Pour les parents qui ne peuvent pas s'occuper de leurs enfants en raison de la fermeture (sauf le jour férié du 11 novembre), il est possible de faire appel au chômage temporaire pour les parents en cas de fermeture des écoles/crèches, pour les 9, 10, 12 et 13 novembre. Exceptionnellement, aucun certificat de fermeture n'est requis pour ces journées pour l’ONEm, car il s'agit d'une mesure générale d'une communauté (dans ce cas, toutes les communautés) (voir aussi le site de l’ONEm).

Les mesures s'appliqueront au moins jusqu'au dimanche 13 décembre.

 

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