Europe - Cadre d’action sur l’emploi des jeunes
Explication du dossier
Face au défi que constitue le faible taux d’emploi des jeunes en Europe, les partenaires sociaux européens ont décidé de conclure un cadre d’action sur l’emploi des jeunes le 7 juin 2013.
Dans cet accord, les partenaires estiment que les deux objectifs majeurs à relever consistent en :
- la création de conditions idéales pour améliorer les opportunités d’emploi pour les jeunes ;
- l’amélioration de la transition entre l’enseignement et le marché du travail.
Ils pointent dès lors une série de défis qu’ils souhaitent relever :
- la création d’un nombre d’emplois plus important/de meilleure qualité ainsi que d’opportunités de carrière plus attrayantes pour les jeunes ;
- le renforcement de la qualité de l’enseignement et de la formation à tous les niveaux afin de répondre à la discordance entre les compétences acquises et les besoins du marché du travail ;
- l’optimisation du rôle du secteur industriel, en particulier des PME, et des services publics de qualité en Europe en tant que moteur d’une croissance durable et inclusive.
Les partenaires sociaux européens se focalisent ensuite sur 4 domaines prioritaires (enseignement/formation, transition vers le marché du travail, emploi, entrepreneuriat) pour lesquels ils identifient les actions potentielles pouvant être entreprises par les partenaires sociaux au niveau national et émettent des recommandations pour les autres acteurs concernés (institutions européennes et États membres).
Comme pour l’accord-cadre sur les marchés inclusifs du travail (remarque : le cadre d’action n’a toutefois pas le même caractère contraignant qu’un accord-cadre), les partenaires sociaux nationaux sont invités à mettre le cadre d’action en œuvre (ou en tout cas à « prendre des actions » dans les 4 domaines prioritaires) et à transmettre des rapports sur l’état des lieux de cette mise en œuvre. L’objectif est également de promouvoir les bonnes pratiques existantes dans certains États membres. Les partenaires sociaux européens se donnent 3 ans avant d’évaluer les retours nationaux.
En raison de la répartition des compétences en Belgique, différents niveaux de pouvoir assument des responsabilités relatives à l’emploi et à la formation des jeunes. Le Conseil National du Travail, vu son caractère fédéral et interprofessionnel, a pris la responsabilité de coordonner les retours des différents niveaux de pouvoirs et de transmettre chaque année le rapport portant sur la mise en œuvre du cadre d’action.