Maintien des allocations de chômage pour les formations aux métiers en pénurie dans les soins

Grâce au plaidoyer actif de l’Unisoc et de ses membres, le projet de loi-programme actuellement en discussion à la Chambre prévoit le maintien des allocations de chômage pour les personnes suivant de manière ininterrompue une formation menant aux métiers en pénurie d’infirmier ou d’aide-soignant. Cette avancée, bien que positive, demeure limitée.

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Le projet initial du gouvernement Arizona ne prévoyait aucune exception. C’est grâce au lobbying de l’Unisoc que le texte intègre désormais le droit au maintien des allocations de chômage pour les personnes suivant une formation ininterrompue menant à un métier en pénurie dans les secteurs des soins et du bien-être. Il est toutefois important de noter que ce droit ne pourra être accordé qu’une seule fois au cours de l’ensemble de la carrière professionnelle.

Une incohérence subsistait cependant entre l’avant-projet de loi (APL) et son exposé des motifs (EDM). Tandis que l’APL limitait le bénéfice de cette mesure aux seules formations préparant aux métiers d’infirmier ou d’aide-soignant, l’EDM en étendait l’application à l’ensemble des métiers en pénurie dans les secteurs soins et bien-être. Dès lors, nous avons demandé que la formulation plus large contenue dans l’EDM soit retenue à la place de la formulation plus limitée contenue dans le projet de loi. Il est essentiel que le maintien des allocations puisse bénéficier à toutes les personnes en reconversion vers un métier en pénurie dans les secteurs visés.

Concrètement, nous avons demandé que les commissions paritaires suivantes soient couvertes : 318, 319, 330, 331 et 332, représentant l’ensemble des secteurs des soins et du bien-être. Pour le secteur public, nous avons également demandé que les établissements dont les codes NACE relèvent des soins et du bien-être soient inclus dans le champ de la mesure. Enfin, nous avons plaidé pour l’inclusion de l’enseignement dans la mesure, vu qu’il est confronté lui aussi à une pénurie critique de personnel.

Malgré les demandes répétées de l’Unisoc et de ses membres, aucune volonté politique n’a émergé pour aller au-delà des métiers d’infirmier et d’aide-soignant.

Le projet de loi-programme prévoit également une exception pour toutes les personnes qui ont entamé avant le 1er janvier 2026 une formation menant à un métier en pénurie. Elles pourront bénéficier d'allocations de chômage pendant plus de deux ans, jusqu'en 2030.

Le projet de loi a été adopté en deuxième lecture mardi 17 juin par la Commission Affaires sociales. Dès qu’il aura été adopté en séance plénière et publié au Moniteur belge, nous ne manquerons pas d’en informer nos membres.